Delors: 'La rigidità di bilancio? E' un'ossessione'

L'expresidente della commissine europea dice la sua (su LeMonde.fr) su flessibilità e vincoli

L'ex presidente della commissione europea Jacques Delors ha rilasciato nei giorni scorsi una interivista all'edizione on line di Le Monde , su due temi caldi per la Francia ma anche per L'Europa e l'Italia: la flessibilità nel mercatoi del lavoro e i richiami ai paesi Ue ai vinvoli di bilancio. Su tutti e deu i temi l'autore del "Libro bianco" risposte non convenzionali dichirandosi contrario a quella che lui chiama "l'ossessione della rigidità di bilancio" e definendo "persino eccessiva" la flessibilità. Ecco il testo dell'intervista comparsa su Le Monde il 13 maggio 2002.


La commission a appelé la France à avoir un marché du travail flexible et à atteindre l'équilibre budgétaire en 2004, alors que Jacques Chirac envisage de le repousser à 2007. qu'en pensez-vous ?

Je ne partage pas cette obsession de la rigidité budgétaire, véhiculée par les gouverneurs de banques centrales et certains responsables, selon laquelle il faudrait arriver d'ici 2004 à un déficit zéro quoi qu'il arrive.
Comment fera-t-on si l'on n'a que 1,3 % de croissance ? Quant au marché du travail en France, il est devenu très flexible, parfois trop, puisqu'il existe des travailleurs pauvres.Il faut en finir avec tous ces discours idéologiques, qui ne correspondent plus à la réalité : qui rappelle que les emplois créés ces dernières années sont le plus souvent à durée déterminée ? Les gens ne veulent plus entendre ces théories de modération salariale permanente, comme le montrent les grèves en Allemagne.
Par ailleurs, l'exemple danois prouve aussi qu'on peut avoir une économie modernisée avec un taux de prélèvements obligatoires élevé. Il est temps de regarder les faits et de lutter contre les effets de mode. Sinon, le modèle européen sera emporté.

Comment résoudre le cas du Portugal, qui a échappé, en février, à un blâme des ministres des finances ?

Les épisodes portugais, allemand, irlandais, peut-être français, où l'on blâme plus ou moins les gouvernements successifs, n'ont pas fait avancer la coordination des politiques, ni la prise de conscience des vrais problèmes des économies européennes. Que sont-ils ? Comment accorder le sérieux de la gestion des finances publiques avec l'optimisation de la croissance et de l'emploi ? Comment rétablit-on l'équilibre entre le pilier économique et le pilier monétaire au sein de l'Union économique et monétaire ?
En 1997, on s'est contenté de rajouter le mot "croissance" au pacte de stabilité. C'était se bercer d'illusions. Le budget et la monnaie ne sont pas les deux seules mamelles de l'Union économique et monétaire. L'esprit des rédacteurs (du traité) de Maastricht n'est pas respecté et il faut mener une bataille politique pour arriver à une vraie coordination des politiques économiques. Qu'on ne dise pas que c'est bloqué parce que la Banque centrale européenne (BCE) n'a pas dans ses statuts l'objectif de la croissance et de l'emploi. Elle en a le souci, en réalité. Mais il faut que la BCE puisse dialoguer avec le pôle économique. Le président de la Commission me semble le mieux placé pour être son interlocuteur, dans le cadre, bien entendu, des orientations arrêtées par le conseil des ministres, sur proposition de la Commission européenne.

Comment coordonner les politiques économiques sans tout centraliser ?

Il ne s'agit pas de prendre toutes les décisions à Bruxelles, mais d'exercer une pression les uns sur les autres pour avoir des politiques convergentes et essayer de maximiser la croissance. Les classiques nous disent que l'optimum de croissance en Europe se situe à 2,5 %. Je regrette, mais, dans une période de mutation technologique, nous pouvons réaliser autour de 3,5 %. La différence est considérable, elle donne des marges de manœuvre pour l'emploi et le progrès social.
En plus de cette coordination, l'Union devrait développer des politiques fortes de recherche, d'aménagement du territoire, et financer en bonne partie, par l'emprunt, de grandes infrastructures, et donc des biens collectifs, pour renforcer la compétitivité de l'Europe et assurer un meilleur avenir aux générations qui viennent.
Propos recueillis par Arnaud Leparmentier

Lunedì, 24. Giugno 2002
 

SOCIAL

 

CONTATTI